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Ma vie glamour de caissière, entre haine et passion

11 mai 2016

Quand un(e) client(e) a mauvaise haleine et te parle de beaucoup trop près

Quand un client pue de la gueule                                                                                                                            Source : Giphy

Prenez un chewing-gum Emile.

                                                                                     Milie

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11 mai 2016

Quand tu pars en pause et qu'un(e) client(e) t'arrête pour un renseignement

Quand tu pars en pause et qu'un client t'arrête pour un renseignement                                                                                                                             Source : Giphy

Le lait en poudre s'il vous plait, il me faut du lait en poudre, OU EST LE LAIT EN POUDRE?!

                                                                                                                                   Milie

11 mai 2016

Quand un(e) client(e) te souhaite bon courage en partant

Quand un client te dit bon courage                                                                                                                        Source : Giphy

 On vous aime putain...

                                                                                   Milie

20 février 2016

Top 8 des créatures croisées en caisse

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Disons-le tout de suite, le caissier est le héros des temps modernes. Dès l'ouverture jusqu'à la fermeture de son magasin favori, le héros-caissier (et l'héroïne-caissière évidemment) doit affronter certains clients aux allures de créatures mythologiques. Ce top vous servira de guide de survie. Il permettra au héros de reconnaitre ces différentes bêtes et donnera aussi les méthodes pour les vaincre ou y survivre. Aiguisez vos armes et vos caissons, amis caissiers, nous allons sur le champ de bataille.

1) - Le Sphinx, ou le big-brother des supermarchés.

Pour vaincre le client-sphinx, il faudra du sang-froid. Le sphinx se pose des questions sur l'intelligence du caissier et se méfie de lui. Le sphinx demandera au caissier-héros s'il a bien vu la promo à 5% sur son cintre couleur moisi; s'il a bien enlevé l'antivol sur son immonde écharpe; s'il n'a pas passé plusieurs fois ses vernis jaunes poussin; ou même, s'il a bien rendu sa carte fidélité. Oui, tout le monde le sait, les caissiers adorent voler les cartes fidélités des clients. Ils kiffent grave. Bref, chacun des gestes héroïques du caissier est scruté avec soin. Pour vaincre, le héros doit garder son sang-froid et être attentif à ne pas faire la moindre erreur. Car même après l'avoir encaissé, le sphinx n'en aura pas fini avec vous. Le sphinx se positionnera devant votre caisse et détaillera un à un les 85 articles de son ticket à la recherche de n'importe quelle gaffe. Vous pouvez alors prier le grand Zeus car si le sphinx revient vous voir, vous êtes mal. Mais ne vous affolez pas, vous avez déjà la parade en tête et brandissez votre égide suprême: "Je ne peux plus rien faire, allez à l'accueil!" Le sphinx est obligé de reculer, la mine pas contente mais qu'importe vous êtes sauf. Victoire!

2) - Le Cerbère, ou la délicatesse incarnée.

Pour vaincre le client-cerbère, il faudra être sage. Ici, le cerbère ne surveille par l'entrée des enfers: l'enfer, c'est lui. De prime abord, le cerbère est toujours d'une exécrable humeur: vous pouvez déjà le voir ruminer dans votre file d'attente. Comprenez-le, il patiente depuis trois minutes pour savourer sa vodka-grenadine, y a de quoi "péter un plomb". Il grogne sur les autres clients pour qu'ils avancent plus rapidement. "Elle va se magner la mémé!" dira-t-il d'une voix aussi douce que l'haleine d'une méduse (voir plus bas). Arrivé à son tour, le cerbère vous adressera la parole comme à un vulgaire étron. Faites attention, le cerbère est précieux, il veut du respect et il se vexe rapidement. Si une réponse est un peu raide à son gout, ou une demande un brin trop rapide, ou bien un ton un soupçon périmé, le cerbère montrera ses crocs. Il hurlera, il aboiera, et insultera avec des phrases paradoxales du genre : "Il est où le respect, sale p*te!"; "comment tu me parles, gros fils de p*te!". Pour vaincre cette bête un peu froissée, appuyez simplement sur le petit bouton magique de la sécurité. En attendant les renforts, évitez de répondre en l'injuriant copieusement ou en répliquant à coup de panier. Ca fait mauvais genre. A l'image d'Orphée, laissez les agents de sécu endormir le cerbère avec leurs harpes, ou si la bête est vraiment de mauvais poils, laissez-les l'emmener par la peau du cou, tel des Hercules modernes. Comme vous n'avez rien fait, vous êtes la sagesse incarnée. Vous pouvez même faire un rapide compte-rendu à votre collègue d'à coté, qui a hâte de savoir pourquoi vous vous êtes fait vilipender de "bât*rd" et "d'enc*lé". Allez, maintenant, nous y retournons. En garde manant!

3) - La Méduse, ou l'argument phare pour prendre un anti-vomitif à la pause.

Pour vaincre la cliente-méduse, il faudra faire abstraction de vos sens. D'abord la vue. La méduse a tendance à vous pétrifier par son aspect: dentition noirâtre, chevelure grasse, ongles marron de crasse, vêtements aux tâches incrustées. Puis l'ouïe. La méduse a une voix aussi délicate qu'un pet de Centaure. Le touché aussi. Après s'être copieusement mouchée, la méduse donnera au héros sa carte fidélité collante. Miam. Mais le sens le plus complexe à oublier reste l'odorat. La méduse fouette. La méduse pue le poisson pourri, saupoudré d'odeur de sueur, avec des petites touches d'urine, parfois d'étron, et le tout enrobé dans un nuage d'alcool. Et bon appétit bien sur! Pour vaincre la méduse, une seule arme disponible au héros: la lotion hydro-alcoolique. Nettoyez d'abord fébrilement vos mains, puis - astuce du guerrier - passez-vous discrètement une couche sous le nez. Shooté d'odeur d'alcool, vous avez maintenant trente secondes top chrono pour évacuer la méduse. Le pire dans tout ça, c'est que souvent la bête n'est pas méchante, voir carrément sympa, et ça, c'est médusant.

4) - La Sirène, ou comment perdre goût à la choucroute.

Pour vaincre la cliente-sirène, il faudra de la ruse. Au début, la sirène est une cliente tout à fait aimable. Elle sourit, elle dit bonjour, on dirait presque un pégase (voir plus bas). La sirène tentera même de faire sourire le héros-caissier par une vieille blague pourrie. Ainsi, après la mythique question "carte de fidélité?", la sirène répondra, d'un air taquin, "oui, je suis fidèle". Alors là, on ne s'y attendait pas : grosse marrade. Bref. Maintenant que la sirène se sent proche de vous, elle attaque. Cela commence simplement. La sirène veut savoir si la promotion passe sur ses boites de choucroute. Evidemment, sinon ca ne serait pas drôle, la promo ne passe pas. "Je l'ai vu: une boite de choucroute achetée, une boite de choucroute offerte!" argue-t-elle. "Appelez le rayon!" Mais, bien sur, il n'y a jamais personne car la sirène arrive tard, toujours trop tard. La sirène insiste. La sirène s'acharne. Elle veut absolument avoir sa promo sur ses choucroutes, sinon, vous comprenez, "c'est trop cher". Par contre, les deux bouteilles de vodka à quinze euros l'unité ne lui sont jamais trop chères. L'appel-micro n'y fera rien, il n'y a personne en rayon: ils sont tous au barbeuc d'Ulysse. (Il ne vous a pas invité: le salaud!) Maintenant que tout le magasin est au courant de ses problèmes de choucroute, la sirène voit rouge. Elle veut sa choucroute en promo maintenant ou jamais, c'est une question de vie ou de mort. Pour vaincre cette bête, il faudra donc ruser. Prenez le merveilleux magazine du magasin et vérifiez si la promo y est. Si oui, hourra, champagne! Si elle n'y est pas, on ne s'affole pas. Le héros-caissier doit ruser: "Les dernières promos sont sur le magazine..."Mensonge."...et les choucroutes n'y sont pas!"Maintenant place à l'ultimatum du héros: "Vous les prenez vos putains de choucroutes ou vous les laissez bordel de merde?" (Édulcorez un peu). La sirène ne peut alors plus rien faire. La sirène cède, laisse l'article et se réfugie sur son île de déception. Et, BOUM, encore une victoire pour le héros-caissier. Ps: il n'y jamais eu de promo sur les choucroutes.

5) - Le Typhon, ou comment fusiller votre bonne humeur.

Pour vaincre le client-typhon, il faudra oublier. Déjà, il ne parlera pas, ou dans le meilleur des cas, il émettra un grognement qu'il considérera comme un bonjour/oui par carte/non pas de carte de fidélité. Le typhon ne regardera pas le caissier quand celui-ci parlera. Le typhon est souvent au téléphone, ou avec des écouteurs, et cela lui donnera une parfaite excuse pour ne pas s'abaisser à considérer le caissier comme un humain. A la fin, le typhon ne daignera pas prendre son ticket. Comprenez-le, le typhon a autre chose à faire, il est pressé. Le typhon est une tempête de mépris. Une astuce: oubliez ce tocard.

6) - L'Hydre, ou à la recherche du string perdu.

Pour vaincre le client-hydre, il faudra de l'aide. Oui, de l'aide, car l'hydre ne peut être vaincue seule. L'hydre apparait uniquement pendant une période spécifique de l'année: les sacro-saints soldes. Du coup, l'hydre pense que la totalité du magasin est soldé. Pour en rajouter, le trois quart des articles de la créature ne sont pas étiquetés. L'hydre va alors enchainer les attaques avec ses nombreuses têtes. "Ce string vert à pois, je l'ai pris dans le bac des articles soldés, il est à - 10%"; "ce soutien-gorge jaune fluo, il est en promo, je l'ai vu." ; "ce boxer éléphant rose est en tête de gondole, il est soldé aussi." Oui, l'hydre n'a aucune gêne et n'a aucun goût. Pour apprivoiser ce genre de spécimen mythologique, n'hésitez pas: l'appel à un ami, enfin, à un collège du rayon. Là, deux types: soit le collègue est omniscient et répond aussitôt " Oui, soldé, soldé, pas lui, non, oui. Salut!" et il raccroche, soit c'est un poil plus long. Le héros doit maintenant savoir où l'hydre a pris son string à pois. Vous vous transformez alors en enquêteur du dimanche, sauf que l'hydre n'est pas vraiment une pointure de précision niveau témoin: "euh...je l'ai vu au rayon des vêtements, au premier étage." D'accord, d'accord, plus vague, tu meurs. Vous n'avez plus qu'à bombarder l'hydre de questions jusqu'à ce que toutes les têtes tombent et que vous compreniez que l'hydre a confondu la promo des strings avec celle des pantoufles. CQFD. Après cela, l'hydre n'est pas bien méchante. NEXT.

7) - Le Basilic, ou l'ennemi numéro un de la prime du héros.

Pour vaincre le client-basilic, il faudra être vigilant. Le basilic parle beaucoup, mais alors beaucoup. Le basilic blague, sourit et veut faire participer le héros à la conversation car il est malin: il veut déconcentrer le héros de son combat. Le basilic ne recule devant aucune méthode mais, il faut lui pardonner, le basilic a beaucoup de défauts. Il collera une vignette de tomates sur le code-barres d'une bouteille de vodka: le basilic a confondu, il n'a pas bonne vue. Il oubliera trois bouteilles de rhum au fond de son cabas/poussette/manteau: le basilic n'a pas bonne mémoire. Il vous dira avoir trois packs de binouzes dans son caddie alors qu'il y en a six: le basilic n'a pas la bosse des maths. Il vous donnera une casserole avec une vignette 50% du rayon des fruits et légumes: le basilic n'a pas bien compris comment marche l'étiquetage. Bref, le basilic est mauvais mais il est aussi malin. Pour vaincre cette créature, une seule force: la vigilance, et une seule motivation: la priiiiiime.

8) - Le Pégase, émoticône heart émoticône heart émoticône heart .

Pour vaincre le client-pégase, il n'y aura besoin de rien car il n'y aura pas besoin de le vaincre. Le pégase est rapide, souriant, anticipe la carte et dit bonjour. Le pégase n'est pas si rare que ça. Il fait confiance au héros-caissier, il n'aboie pas, ne pue pas. Le pégase ne cherche pas à batailler si un prix ne lui convient pas: il le laisse ou il le prend. Le pégase ne méprise pas le métier de caissier, il le reconnait même et aide comme il le peut. Il laisse le pack de lait de trois tonnes dans son beau caddie. Il pèse bien tous ses fruits et légumes. Il range ses affaires rapidement et efficacement. Le pégase indique son moyen de paiement et le fait aussitôt. Le pégase remercie le héros, lui souhaite bon courage pour ces futurs combats et s'envole aussi rapidement qu'il est apparu. Le héros est presque ému de son départ. Le pégase est passé trop vite. Tristesse.

Et vous, quelles créatures avez-vous croisées?

Xav

10 février 2016

Quand un(e) client(e) chelou passe à ta caisse

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Il/elle vient de commencer à danser. Fais comme si tout était parfaitement normal.

                                                                                                                                     Milie

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9 février 2016

Caissière ou l'art de ne rien faire

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Fraîchement non diplômée, j'ai dû rapidement trouver un travail près de chez moi. Habitant en ville, j'avais déjà beaucoup donné dans la restauration rapide et cherchais désespérément un emploi "tranquille" pour ne plus avoir le visage ruisselant et des nœuds pleins de sueurs dans ma nuque.

Le destin (je peux l'appeler ainsi désormais) m'ouvrit les portes d'un HyperMégaMarché tout près de chez moi. Le rêve : travailler assise, ne pas porter de casquette, ne pas sentir la frite, et surtout passer des appels micro! Évidemment j'ai vite déchanté, car dans l'imaginaire collectif la caissière de base est celle du U de la campagne... Mais ici, étant au centre d'une grosse ville, ce n'est pas le même rythme et en plus on n'a pas de micro en caisse (le mythe s'effondre). Ici je n'ai jamais passé 5 minutes à rigoler avec un client ou lu un magazine en entier pendant mon temps de travail. Ici ça dépote jusqu'à 21 heures, et je suis devenue extrêmement forte au mime et en lecture de lèvres pour communiquer avec mes collègues tout en passant des articles. Mi femme mi caisse, je n'appelle plus un fruit par son nom commun mais par un numéro que le magasin lui à attribué, mes gestes s'enchaînent au rythme des blessures musculaires, ma voix s'est transformée pour qu'aucun client ne puisse penser que j'ai une âme. Bref ceci n'était pas une introduction sur le suicide de masse, mais je posais juste le décor pour remettre les choses à leur place. Histoire de ne pas entendre dire "les caissières ne branlent rien". C'est faux nous branlons beaucoup, tellement que nous avons des tendinites.

 

Je vais vous proposer aujourd'hui des méthodes pas toujours simples, ni rapides, ni même légales pour échapper au client. Car oui le client est parfois une plaie (purulente), je ne parle pas que de ceux qui puent (qui constituent 30% de notre clientèle), ni de ceux dont les yeux te méprisent (40% de la clientèle), ou encore de ceux qui t'insultent ou mieux te menacent (10%)... Mais juste de ceux qui sont là, voient ta caisse vide et te disent "Ah je vois que vous vous ennuyez".

Assez critiqué, je peux y passer des heures (au grand désespoir de mes proches), passons au plan d'action.

Après de longues heures d'observations subtiles, de tests les plus scrupuleux, notre équipe d'experts a mis au point des méthodes certifiées pour échapper aux clients sans que la direction ne s'en rende compte. Ces résultats sont à prendre extrêmement au sérieux.

 

  1. La méthode de la maladie:

    Attention cette méthode ne marche qu'avec le client de base (le sale, l'aveugle, le malade peuvent ne pas tomber dans le piège). Il va falloir jouer la comédie évidemment. Mais la caissière étant souvent au moins un peu malade (car les clients nous toussent dessus très souvent) ça ne devrait pas être si compliqué. Le client croise votre regard alors que toutes les autres caisses sont libres. Il est hors de question que ça tombe toujours sur vous. A ce moment il faut tousser très fort, mouchez-vous violemment en faisant tomber vos mouchoirs verts sur le tapis de caisse. Il se rapproche? Vomissez.

 

  1. La caissière intrusive:

    Votre file d'attente est de plus en plus fournie mais vous aimeriez aller aux toilettes? Voici la solution : Parlez fort, si possible avec une voix qui transperce les tympans (cf : votre prof de français en seconde) et commentez chaque article des clients. En plus de faire fuir ceux de la file, les clients "sacrifiés" lors de cette performance risquent de ne jamais revenir à votre caisse et ça c'est bon.

     

  2. Cache cache:

    Cette méthode sera particulièrement appréciée par les arts-plasticiens, la seule limite sera votre imagination! La méthode simple serait de nous accroupir sous votre caisse pour "réparer" un truc. Mais ça ne serait pas réglo pour les collègues en face. Devenez maître de l'illusion, faites l'effet "papier peint". Cachez-vous derrière un château fort de boîtes de conserves, enroulez-vous dans du papier toilette... Les yeux du clients glisseront sur vous sans s’arrêter.

     

  3. Narcolepsie:

    Faites (semblant?) de dormir. Certains clients (sûrement des contrôleurs de trains) tenteront de vous réveiller, ne bougez pas! S'ils vous bousculent trop fort, levez-vous, les yeux révulsés, la main tenant votre cœur, étalez-vous par terre. Le client "gêné" de vous avoir tué repartira à une autre caisse discrètement et peut-être qu'avec un peu de chance il ne reviendra jamais dans le magasin.

     

  4. Le respect:

    Cet exercice requiert un complice, si possible assez impressionnant physiquement : un ami, une maman... Votre proche dans la peau d'un client-voleur tentera de subtiliser devant vous un article. Levez-vous, collez lui une beigne. Les autres clients vont vous respecter et pas un ne va broncher. De plus en bonus, la moitié de la file d'attente va disparaître, ce seront juste les voleurs, ne vous inquiétez pas ils ne passeront plus non plus à votre caisse.

     

  5. Conseil:

    Évidemment le but est d'avoir le plus de techniques pour ne pas se faire "griller". J'ai connu quelqu'un dont la technique était d'utiliser un coussin péteur, dès qu'il s'asseyait un pet ahurissant raisonnait et il lançait "désolé j'ai mangé mexicain", si le client achetait des fajitas. Il adaptait son excuse au caddy du client, pour que celui-ci associe ses courses aux flatulences du caissier. C'était une méthode très recherchée qui fonctionnait parfaitement puisque aucun client ne repassait deux fois à sa caisse.

    Une collègue l'a dénoncé, deux jours après elle a travaillé à côté de lui. Cette fois-ci plus de coussins péteur, il lui a lâché un ras de marré d’odeurs de vengeance. Elle n'a plus jamais révélé ses techniques. La morale de cette histoire est évidente!

    Il ne faut pas balancer quelqu'un de malin, mais lui montrer qui est le maître, soyez plus malin. Une collègue fait semblant de dormir? Balancez-lui une conserve sur la tête! On vous accuse d'avoir une fausse gastro? Roulez une pelle à ce fayot!

    Faites-vous respecter, vous faites de l'art bordel.

                                                                                                                                          Mo

8 février 2016

Quand un(e) client(e) te raconte sa vie (passionante) pendant dix minutes

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"Non parce que vous comprenez, mon chat est difficile, il ne mange pas toutes les marques de pâtée..."
                                                                                         Milie

9 novembre 2015

Cry me a river ou le top pour faire pleurer la caissière

image article 4 morgane

 

Elle vous regarde en bout de caisse et semble aller le plus lentement possible, rien que pour vous énerver. Elle prend un malin plaisir à rigoler avec le papi depuis deux bonnes minutes facile et vous avez envie de crier "il y a des hôtels pour ça!". Plus qu'un seul client devant vous, et là, elle s'arrête et roule ses yeux vides vers le ciel. La lessive n'a pas de code barre. À ce moment plus de doute, vous avez vu clair dans son jeu : elle l'a déchiré exprès pour ralentir la file d'attente. La fourbe! Ce n'est pas la première fois qu'une caissière vous fait le coup. Sa vie misérable et ses basses aspirations ont crée un monstre. Elle veut se venger sur les clients car elle a raté sa vie, et comme par hasard ses élans hebdomadaire de méchanceté tombent toujours sur vous. Mais cette fois vous n'allez pas vous laisser faire. Vous allez faire pleurer cette p***ain de caissière et la remettre à sa place. Le client est roi merde. Figth!

 

Petit top pour faire pleurer la caissière comme il se doit (car il n'y avait plus de flocon d'avoine au rayon bio) :

1) La méthode qui claque

- Baladez vous avec votre bac sur votre t-shirt. Devant tant de réussite la caissière se retrouvera face à ses échecs, et se rappellera son choix maudit en 3ème B, lorsqu'elle cocha CAP caissière lors d'un entretien d'orientation. Au moment du paiement sortez votre carte Gold et montrez lui sans rien dire. Si vous avez oublié votre carte, tendez lui plusieurs gros billets. Lancez lui au visage comme une prostituée, mais plus fort, car la prostituée elle au moins sert à quelque chose.

2) La méthode douce amer

- La phrase "vous pouvez garder la monnaie" vous fera agir comme un grand prince surtout lorsque vous payez 9,99 euros avec un billet de 10. La caissière réfléchira pendant 30 minutes à la façon d'investir tout cet argent jusqu'à sa pause : la machine à café ne prend la monnaie qu'à partir de 5 centimes!! Vous êtes sûr qu'elle pleurera pendant ses douze minutes de pause et reviendra en caisse l'âme brisée et le ventre vide.

- Parlez de vous : la caissière meurt d'envie de vous connaître et de savoir à quel point votre vie est géniale, que vos enfants vivent à l'étranger et que votre métier d'architecte est "amazing". Elle finira par vous jalouser et espérera secrètement que vous quittiez votre femme/mari pour l'épouser.

- Soyez altruiste: "la meilleure façon pour faire pleurer un méchant c'est d'être gentil" (dixit Nabilla dans Les Misérables le retour ). Soyez gentil avec cette connasse. "Il faut de tout pour faire un monde", "il n'y a pas de sots métiers", "c'est bien de bosser pendant les vacances sinon les gens comme nous ne pourraient pas profiter des leurs"," j'ai été caissière un été avant architecte, je vous comprends"... Rien de mieux que votre regard bienveillant pour que sa carapace se brise. En partant, tapotez lui sur l'épaule, elle fondra en larme la gueuze.

3) La méthode classe

L'ignorer : "il n'y a pas de pire haine que l'ignorance" (Afida Turner, La Peau De Chagrin 3). Ne lui dites pas bonjour, si elle insiste en répétant "bonjour", lancez lui un regard noir et prenez votre téléphone portable pour répondre à un faux appel. Morte de honte, elle n'osera plus vous embêtez et ne vous parlera plus. Revenez deux minutes après lorsqu'elle passe un autre client. Et coupez leurs la parole, car vous êtes le roi ne l'oubliez pas : "Vous avez oubliée de me demander la carte fidélité, vous vous rendez compte? Votre métier est trop compliqué pour vous? Où est votre responsable?? Je suis architecte moi Madame! Et j'ai un diplôme de médecine! Mon fils de 5 ans est en fac de droit!"

 

Bref défoulez vous, votre journée était fatigante vous avez un vrai métier vous, et des responsabilités. Après tout les caissières sont là pour ça non? Si malgré tout la caissière ne pleure pas, il est possible qu'elle n'ait plus d'âme. Ce n'est pas de votre faute vous avez fait de votre mieux. Vous pouvez toujours passer à McDo et faire pleurer un employé, après tout ils l'ont bien cherché eux aussi.

Mo

9 novembre 2015

La playlist de l'ambiance

image article 3 morgane

Berangère Krief et Arthur H font les courses un jeudi matin.

 

Caissière, objet de fantasme:

Meilleur moyen de draguer à Leclerc tout en délicatesse : proposer à la caissière de la "prendre sur le tapis roulant". Si elle ne vous fait pas une remise de 50% sur vos achats, elle est sans aucun doute mal baisée.

Elmer Food Beat

https://www.youtube.com/watch?v=q1_8WhBMMVU

 Arthur H a très envie que la caissière lui marche dessus dans "La caissière du super", et c'est une requête tout à fait normale.

https://www.youtube.com/watch?v=oR8fghr1FWw

 

Pour l'ambiance :

Lorsqu'il y a des grosses promotions le samedi, le magasin peut ressembler à la foire à la saucisse. Cette douce musique vous mettra dans l'ambiance et vous donnera envie de chanter à tue-tête "Allez pousse plus vite mémé".

Les calamités le supermarché:https://www.youtube.com/watch?v=8KW5bCTVFco

 

Pour un moment plus "hypster" avec Jean-michel Jarre qui sent bon le rayon bondé et la file d'attente interminable des années 80 :

https://www.youtube.com/watch?v=r1j8XfpM3ss

(Pour la petite anecdote cette musique se nomme "Musique pour supermarché 1", elle est présente sur l'album "Musique pour supermarché" qui n'existe qu'en un seul exemplaire! Quel bonheur de la partager aujourd'hui.)

 

Espoir2000 les caissières :

https://www.youtube.com/watch?v=GNwzxHg3lDI

Des paroles engagées, un rythme endiablé, cette musique saura redonner "espoir" à certains et pourra aussi donner des envies de suicide à d'autres.

 

Pour la motivation, c'est-à-dire pour l'argent:

 

Mia paper plane pour le petit bruit de la caisse enregistreuse et la bonne odeur des billets. Si je ferme les yeux une seconde je m'imagine être un gangster. Évidemment il faut les rouvrir doucement, car compter les pièces de deux centimes du clodo du matin pour sa 86 fait tout de suite moins rêver, et le choc peut faire mal : All I wanna do is BANG BANG BANG BANG!

https://www.youtube.com/watch?v=ewRjZoRtu0Y

 

She works hard for the money. Cette chanson raisonne fort dans ma tête lors de conversations intenses avec les clients qui chipotent. "Vous allez me dire chaque prix des articles que vous scannez car entre les prix indiqués et ceux qui passent en caisse il y a toujours une différence! Et n'allez pas si vite je dois ranger mes articles par ordre alphabétique! Soyez gentille, emballez moi chaque article dans un sachet!"

She works hard for the money
So hard for it honey
She works hard for the money
So you better treat her right

Les paroles de Donna font écho dans ma tête et m'empêchent de frapper le client avec sa boite de salsifis bios.

https://www.youtube.com/watch?v=09ZSKE38lTU

 

Rich girl de Gwen Stephani, la pensée de gagner sept euros cinquante charge déduites, me permette de travailler jusqu'au bout de la nuit!

https://www.youtube.com/watch?v=9rlNpWYQunY

 

La liste peut être longue car apparemment les femmes galèrent souvent pour payer leur loyer...

 

Bonus pour toi caissier :

https://www.youtube.com/watch?v=WSWrepLjTKc

 Être caissier à l'air plus sympa dans ce clip de Kid Cudi car il ne risque pas de se prendre un saucisson contrairement à la pauvre caissière de chez Leclerc. A se demander si être une femme en caisse c'est moins rigolo....

 Mo

9 novembre 2015

Tes sens en éveil

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Quand t'es hôte/hôtesse de caisse, tu sais parfois plus où donner de la tête tellement c'est Bagdad. Tes sens sont au taquet, peut-être même un peu trop. Du coup, tu développes des capacités jusque là insoupçonnées. Tu deviens une version low-cost de The Sentinel! Tu sais, cette série des années 90 où un militaire était parti en mission dans la jungle et avait croisé des mecs en slips plutôt chelous qui avaient fait de lui une sentinelle. Il avait un pote chevelu, pacifiste et intello (et donc assez énervant) qui le suivait partout. Au final, tous les sens de Jim (c'était son petit nom) étaient donc décuplés, ce qui était souvent pratique, mais pas toujours sympa. Et bien c'est sensiblement la même pour nous, à peu de choses près.

Petit topo de notre quotidien, entre effluves et tumulte.



Le truc le plus évident, c'est qu'on travaille dans un brouhaha permanent. Ce que je veux dire par là, c'est que quelle que soit ta définition du bruit, elle est erronée.

Il y a d'abord les gens qui discutent simplement. Ca peut paraître bête, mais ça crée un bruit de fond absolument fabuleux, surtout aux heures d'affluence. Par dessus, on distingue quelques bruits récurrents qui n'ont plus de secrets pour nous. Nous avons le tiercé gagnant : "bip bip" des passages d'articles, "clac clac" des empilages de paniers, "dring dring" du téléphone (qui en réalité ne fait pas "dring dring" mais une sonnerie que nous connaissons tous malgré nous par cœur dans le magasin). Il y a aussi d'autres incontournables comme le gamin qui pleure/HURLE, le clodo qui parle/HURLE tout seul, où encore les personnes qui s'engueulent/HURLENT, pour ne citer que ceux-là.

Dans ce bordel ambiant, l'oreille affûtée de la caissière/du caissier détecte pourtant des sons apparemment inaudibles pour les clients, tels que les caisses minute qui sonnent pour leur rappeler de prendre leur monnaie, le portique de sécurité, ou le collègue qui demande pardon pour la quatrième fois consécutive à la meuf qui lui bloque le passage.

A côté de ça, il nous arrive souvent de devoir demander trois fois à un client de répéter sa question parce qu'on n'entend pas... (Je n'ai jamais dit que c'était logique).

 

Autre constat notoire, on voit de tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi), et on ne comprend pas toujours. Au milieu des gens à l'apparence parfois étrange qui pourraient détourner notre attention, nous avons pourtant l’œil partout.

Oui, toi, petit étourdi qui laisses des articles sous le pack d'eau dans ton caddie; toi, habitué des caisses minutes qui "oublies" de payer le produit laissé sur le côté, mais l'ajoutes quand même à tes articles en partant; où toi, qui colles innocemment une étiquette "tomates le moins cher" sur ta bouteille de Vodka; saches que nous voyons tout. Nos yeux sont tellement surentraînés que nous te grillons même lorsque tu jettes (plus ou moins discrètement) ton ticket en bout de caisse ou dans un panier.

Paradoxalement là encore, il arrive que même avec la meilleure vue qui soit, on ne sache sérieusement pas si on doit dire Monsieur ou Madame à la personne en face de nous...

 

Nos mains non plus ne sont pas ménagées. Entre l'argent moite/humide, éventuellement couvert d'urine (si si si je te jure sur ma Gameboy que ça m'est déjà arrivé), le jus de poulet ou de poisson, le produit d'entretien explosé qui a jugé utile de dégouliner partout sur le tapis (sinon c'est pas drôle) et le tourteau vivant qui essaie de nous faire un check, on a de quoi faire. Du coup quand on touche un truc gluant au bizarre, on sait généralement identifier assez vite d'où il vient alors que le client est encore en train de retourner tous ses achats en quête de l'article relou.

Par contre, on manipule des milliers de produits par jour mais perso je suis pas foutue de te dire au toucher si un avocat est mûr ou pas. Même les plus grands héros ont leurs faiblesses.

 

N'oublions pas également les exquises odeurs que nous avons le plaisir d'inhaler au quotidien. Parmi celles que les clients ramènent avec eux, nous avons : vomi, transpi, Whisky, moisi, pipi... Mais pas que des trucs en "i", il y a aussi l'haleine des gens ayant de toute évidence mangé un rat mort, où ceux qui vident leur bouteille d'eau de Cologne discount sur eux avant de venir. Dans les senteurs bien sympas aussi, on a les crevettes de 9h du mat' et la choucroute du traiteur qui embaume tout le magasin.

Toujours est-il que nos capacités olfactives sont amplifiées, ce qui nous permet par exemple de sentir les clients odorants depuis la file d'attente. De temps en temps, nous nous testons même entre collègues en jouant à "Kikipu". Le principe plutôt explicite étant de deviner qui dégage la fragrance irrésistible qui envahit nos narines.

 

Au final, seul notre goût est épargné.

Alors pour compenser, on a développé un sixième sens. Pas un sixième sens à la Cole Sean; on ne voit pas les morts et on n'est pas potes avec Bruce Willis. Non, nous on sait où sont les codes-barres sans les voir. C'est pas le même délire... Ça en jette moins, mais c'est moins flippant. Par contre c'est totalement inutile dans la vie.

 

Vous l'aurez compris, mener une vie de sentinelle bas de gamme n'est pas de tout repos. Ça rend de plus un tant soit peu parano. Même en dehors du boulot, tu peux pas t'empêcher de vouloir te laver les mains après avoir toucher la barre du bus, t'imagines un début d'embrouille au moindre haussement de voix, tu croises des clients dans la rue et pries pour qu'ils ne te reconnaissent pas, tu sens des odeurs dégueus plus souvent qu'avant, au point de te demander si ce n'est pas dans ta tête...

Mais sinon ça va, on gère!

Et puis heureusement on a des clients qui se lavent, achètent des articles qui ne puent pas et ne coulent pas, font les choses bien, nous évitant ainsi de les surveiller en permanence, et parlent à un volume sonore décent.
Vous, clients normaux et reposants, sachez que nous vous aimons. Vraiment, vous ne savez pas à quel point.

Merci d'exister.

                                                                   Milie

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Ma vie glamour de caissière, entre haine et passion
  • Qui n'a jamais voulu être caissière? Souvent dans le top 5 des métiers les plus excitants, il nous fait rêver depuis l'enfance. Mais les places sont extrêmement rares. Bienvenue dans les coulisses d'un des emplois les plus prisés du 21e siècle.
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